Poésie

14-11-2010 à 11:22:17
par Pierre Bourcet


Pendant près de 20 ans, une génération
N’a vécue que pour toi, une vénération
Tu étais « Le Seigneur » enfant de la Camargue
Idole incontestée, de Salin à Aimargues.

Quand arrivait pour toi l’instant de t’élancer
Dans le « rond » de lumière, la poussière dorée
Semblait t’auréoler, nimbant ta silhouette
D’une couronne d’Or, symbole de la fête.

C’est vrai, tu étais beau, ton habit de lumière
C’était ton noir brillant et ton allure fière
Lorsque tu bondissais, élan de tout un corps
Le public se levait, le voilà le « Biou d’Or ».

C’étaient tes enfermées et tes coups de barrière
Célèbres de partout, des Saintes à Beaucaire
Forçant l’admiration de tous tes raseteurs
Inspirant le respect et quelque fois la peur.

Ton image sera pour tout ton entourage
Témoignage vivant de force et de courage
Repose maintenant, aux Marquises, chez toi
Tombe toujours fleurie, hommage a un Roi.

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14-11-2010 à 11:25:09
Poème de la camargue :
Je suis ...

Je suis né, dans un coin sauvage
où les taureaux noirs sont les rois;
et fus bercé dès mon jeune âge
par les flamants roses en émoi.

Ma maison était toute blanche,
au milieu des pins et des joncs;
et le mistral avec les branches,
me composait de belles chansons.

Je suis né, sur ce sol aride
où comme Attila, le soleil
fait à la terre mille rides
pour en étouffer le réveil.

Mais lorsque la lune apparaît
et que sa clarté innonde
les roubines et les grands marais,
on croirait voir le bout du monde.

Je suis né, dans la plaine immense
où galopent les blancs chevaux;
au loin il y a des camps où dansent
les bohémiens près des chariots.

Et j'ai suivi la farandole
qu'accompagnent les tambourins,
traîné dans cette ronde folle
où chacun me tendait la main.

Ami le souhait que je vais faire
en priant Dieu de l'exaucer
c'est m'endormir en cette terre
dans ma CAMARGUE où je suis né !!

Jean-Marc ALLEGRE
14-11-2010 à 11:31:48
3 poésie de MR D'Armaud Joseph

La petite barque de plâtre que tu vois là haut
près des lampes brillantes, au-dessus du foyer,
voilà notre trésor. Elle est un peu brunie
par la poussière qui tombe et l'épaisse fumée,
les mouches, tout l'été, y bourdonnent autour.
En venant de là-bas, mon aïeul l'apporta un jour
où l'eau du saint puits l'avait guéri ;
elle a touché les charrues, le pétrin, les futailles,
les auges, dans l'étable et le berceau des enfants.
Nous l'honorons sans cesse et, pour Noël, chaque année,
en bénissant la fouace et les escargots,
la barque de l'aïeul, je la mets sur la table
Nul que moi ne la touche. S'il lui arrivait malheur,
peut-être la maladie entrerait-elle dans la maison.
Le pauvre ancien disait : « les Saintes glorieuses
protègent le maître, le bétail, la maisonnée,
préservent de la fièvre comme du mauvais temps. »
Voilà pourquoi tu peux voir ici toujours
les Saintes, comme là-bas, dans leur chapelle antique
dressées au beau milieu de notre cheminée :
voilà pourquoi, devant leur petite barque, selon
le travail des journées et le sens des saisons,
éclosent sans cesse dans une jolie tasse
des bouquets de « saladelles » et des fleurs de tamaris ;
et vois : nos fillettes au beau jour des Rameaux
y ont cloué au-dessus, pour préserver la maison
de la foudre, des grandes eaux et de la sécheresse,
la branche d'olivier rapportée de la messe.


Viens dans ma maison, vierge provençale
qui as rêvé l'amour et ne le connais pas.
De mon seuil toujours ouvert comme un nid tu verras
passer les oiseaux des pays lointains, à grands coups d'ailes. #

Viens, la maison est blanche comme un lys de mer ;
tout t'appartiendra : voici les clefs de la panetière,
la table de noyer, le pétrin, les chaises,
la grande armoire a le parfum du romarin. #

Si la maison est petite, je suis roi d'un grand royaume :
(fais-moi un baiser d'amour, donne-moi ton anneau)
je veux te conquérir des royaumes si beaux
qu'on ne parle plus des rois d'Arles ou de Dom Jaime. #

Je suis roi. J'ai des juments là-bas vers le golfe,
maître d'un troupeau de taureaux avec ses bœufs conducteurs,
et j'ai des brebis, les pâtres nourrisseurs
me gardent mille agneaux au milieu de la Crau. #

Les vagues de la mer, qui baignent mes rivages
chantent comme une voix de l'aube au crépuscule ;
le grand soleil de mon pays fait éclore
en l'air, de bleus étangs et des sources de mirage. #

Viens, je te donnerai mon plus beau cheval,
il est blanc comme la neige, doux comme un enfant,
tu le pousseras, tu verras au choc de ses sabots
l'eau des marais rejaillir comme une flamme. #

La nuit, en écoutant l'écho des clarines,
la voix des gardeurs et le cri de mes taureaux,
nous irons au clair de lune vers la maison
et je t'apprendrai le nom des bêtes et des étoiles. #

Hors des lois et des villes, Dieu m'a fait roi ;
si je suis agenouillé aux pieds d'une fillette,
c'est que sa volonté pour te plaire me donne
la beauté des jeunes gens et la sagesse des vieillards.


TRIDENT, ARME DE PROVENCE
ARME DES CHEFS ET DES VACHERS,
JE TE HAUSSE AU NOM DES CROYANCES,
SUR TA HAMPE DE CHÂTAIGNIER
Plus fier dans ma selle « gardiane »
qu'un jouteur sur le palier de la barque,
que souffle sur les salicornes
libyen, vent du large ou des monts,
je t'abreuverai du sang des taureaux.
15-11-2010 à 20:00:24
Pour de la poésie il faut faire raconter à Jean Marc ALLEGRE la venue pour des photos,avec des taureaux, du chanteur Frédéric François au restaurant L'Allégro (il y a de très nombreuses années ) et le résultat mérite que Jean Marc le raconte !!!!!!!!
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