Anecdote, le 8 juillet 1804 (19 messidor an XII), à Nîmes, des nîmois rassemblés devant l'abattoir refusent d'obéir aux ordres des commissaires de police et de se disperser, on bouscula quelques malheureux gendarmes, les portes furent enfoncées, des boeufs de Camargue furent enlevés de force aux bouchers, et la course « à la bourgine » se déroula par les rites avec ses péripéties habituelles.
La bourgine était pratiquée depuis fort longtemps dans Nîmes et sa région. On aimait beaucoup la course à la corde ou à la bourgine. Toutes les fois qu'on amenait aux abattoirs un taureau de Camargue, voire un boeuf paisible, la foule se saisissait de l'animal et lui faisait parcourir au galop rues et places de la ville, tandis qu'une corde le maintenait et permettait de l'arrêter s'il devenait dangereux, d'où course folle, sauts, bousculades, scènes comiques et joie générale, les coups de corne, les chutes et les étalages renversés constituant le revers de la médaille.
L'autorité s'émut, et le préfet, par deux arrêtés sévères des 13 et 16 juillet 1804, (24 et 27 messidor) défendit ce divertissement, qu'il déclarait « dangereux, indigne d'un siècle et d'un peuple civilités »
Mais toute législation contraire au vœu public ne peut durer. Un événement heureux, la naissance du Roi de Rome (20 mars 1811), fit lever l'interdiction. Dés le 6 avril, une circulaire du ministre de l'intérieur avait recommandé aux préfets de veiller à ce que l'on célébrât partout des fêtes solennelles, et au besoin, pour donner à la joie publique tout son essor, de « renouveler d'anciens usages chers aux peuples de certaines contrées
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